Page mise à jour le 24 / 03 / 2020.
Une mise à jour de cette page était importante à la vue des nombreuses publications parues depuis deux bonnes décennies et surtout des remarques de mes amis et confrères kinésithérapeutes du sport et préparateurs physiques.
En fait les étirements du patients en rééducation sont à différencier de ceux pratiqués par les sportifs et surtout autour de la phase d'entrainement.
en kinésithérapie
Les étirements n'évitent pas les courbatures.
Pour être encore plus clair dans la suite de la page je vais traiter :
Les étirements musculo-tendineux sont un des grands principes de rééducation après une chirurgie ou non car ils participent à retrouver les amplitudes manquantes, comme à symétriser la force des groupes musculaires entre eux.
Les étirements des muscles pendant la rééducation post opératoire du genou sont essentiels.
En effet le genou est cerné entre plusieurs groupes de muscles puissants comme le mollet, le quadriceps, les ischios jambiers et les muscles fessiers à distance mais importants pour le pas, la marche le saut (et la réception) et la course (sans parler du syndrome rotulien dont une piste de traitement est basée sur la musculationdes fessiers abducteurs)
les étirements vont allonger les muscles en quelques semaines de pratique, une paire de centimètres pour les ischios jambiers par exemple. il faut noter cependant que les footeux resteront raides car leur musculature de cuisse est de nature peu extensible
pour les photos c'est désormais en bas de la page
Le mollet s'étire genou arrière tendu et le talon au sol
En tous cas les arthroscopies du genou, le jour même de l'opération et les jours suivants apprécient beaucoup cet étirement qui relâche la "contracture" qui se développe sur le haut du mollet quand le genou est gonflé. La marche est d'ailleurs de suite de meilleure qualité car l'extension redevient possible...
Le genou arthrosique qui est " inflammé chronique " apprécie beaucoup les étirements des 2 mollets. Je dis les 2 mollets car le mollet coté arthrose est contracturé et l'autre coté est " fatigué " de compenser lors de la marche le coté faible et douloureux.
b) Les ischios jambiers
ETIREMENT PAS CONSEILLE POUR LE COTE OPERE D'UNE LIGAMENTOPLASTIE...et donc à faire pour le coté sain
L'étirement des muscles pyramidaux se fait pour les tendinites du fascia lata, idem pour la prévention des syndromes rotuliens
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Les notions récentes (des années 2000 donc) concernant les étirements musculaires sont assez à l'inverse de ce que vous avez lu au dessus... voir les travaux de cometti (années 80)
Il faut savoir qu'un muscle est une structure contractile de nature visco élastique. Ceci dit il faut comprendre que l'étirement va relâcher les éléments élastiques et laisser les éléments "structurants" non élastiques (emballages musculaires) sans protection.
Conclusion en s'étirant on risque la lésion musculaire par défaut de protection des éléments non élastiques.
cependant les étirements immédiatement après l'effort "seraient" un moyen de prévenir les courbatures/contractures en libérant des zones contracturées qui soulageraient donc des zones saines autour. l'effet serait global pour le muscle par effet de compensations étagées
Autre exemple, le sportif fondeur avec sa foulée étrange et raide...le footing est un mélange propulsion élastique due aux mollets et aux quadriceps face aux chocs du sol. Si le sportif fondeur s'étire trop il va perdre en qualités de pied et de rebond élastique voire changer sa foulée qui était économique et donc endurante.
Autre exemple, le coureur de 100 mètres qui s'étirerait avant son "run" casse son élasticité et son explosivité...
Autre notion, il est désormais risqué de s'étirer autour de l'entrainement, il vaut mieux retarder de quelques heures ceux ci lors de la récupération, de plusieurs heures à un autre jour dans un but autre celui de la souplesse globale du corps et de l'entretien global.
Détail important : les étirements n'évitent pas les courbatures (DOMS).